LE DERNIER DES VOLQUES TECTOSAGES

 

18 Septembre 2016 à Vieille Toulouse, dans le cadre d’Itin’errances 2016

De et avec Pascal Delhay

 

Pour la petite histoire, jusqu’à la grande histoire :

 

Les Volques Tectosages sont un peuple Celte originaire de Gaule ;

 

Le nom des Volques tectosages signifierait « Volques nomades » (tecto-sagii signifiant « chercheurs de toit », et Volques, selon les interprétations, soit « peuples », soit « faucons » c'est-à-dire « braves et rapides »).

 

La genèse de Toulouse se compte en siècles et même en millénaires et il n’y a pas, à ce titre, véritablement de marqueur précis. Quand les Romains arrivent au Ier siècle avant Jésus-Christ, ils s’installent sur un territoire structuré depuis des millénaires car occupé depuis le Néolithique. Quand les Tectosages arrivent, plusieurs pôles sont déjà peuplés, comme à Ancely et Purpan, en aval de la Garonne, dans le quartier Saint Roch, où des fouilles ont permis de mettre à jour la présence d’une grande nécropole dès les années 950-750 avant Jésus-Christ et enfin, sur les coteaux de la Garonne, de Pech David à Vieille Toulouse.

 

De Pech David (où je danse chaque jour quand le temps m’y convie) à Vieille Toulouse il n’y avait qu’un jet de javelot dans l’espace. Le voici accompli ! Dans ce lieu suspendu, au-dessus des vaines et volontaires activités humaines, qui surplombe Tolosa l’antique, où veillent au loin les Pyrénées mages-et-tueuses.  La Danse peut alors s’accomplir, habitée d’un je ne sais quel être ou présence impassible, terrible et protectrice ; Où La Liberté n’est pas le vin ou la femme douce ou le fils dans le berceau ou le bien dans le cellier ; mais un chant solitaire et dédaigneux qui se perd dans le vent.

 

Dans ce lieu ouvert à cette Danse primale qui me cherche et qui me trouve à ces heures de grâce, j’en fais mon miel et ma sérénité dans un combat pacifique mais féroce, où la grâce ne se laisse pas séduire par les sirènes de la renommée. Chaque fois j’offre cette « geste », cette quête, cette fête au dernier des passants qui sera toujours le premier en mon cœur, car lui seul n’attend rien d’autre que l’éclosion du mystère qui nous fait être vivant alors que nous ne devrions point l’être, nous autres mortels à la vie.

 

C’est un chant la Danse ! Le chant de celui qui se sait en sursis face à l’éternité de forces qui nous dépassent et nous ravissent, littéralement et dans tous les sens !

 

Voici la Danse de celui qui va disparaître pour ne jamais reparaître, le dernier des Volques Tectosages.